
«Pourquoi devrais-je m’en tenir à ce qui est possible ou impossible selon les autres alors que pour moi la barre est placée nettement trop bas ?»
Pourquoi ne pas décider d’être la *star* de sa propre vie ! Quand on y pense, on doit vivre avec soi tous les jours. Alors quand on ne s’aime pas au moins un peu, c’est dur.
Il y a longtemps, bien avant de devenir coach, j’ai pris conscience que je pouvais ajuster, inverser, tourner ma façon d’être, de me comporter.
J’ai un exemple marrant, je vous raconte.
Quand j’avais une vingtaine d’années je n’aimais pas les enfants, mais alors Pas-Du-Tout. J’avais envie de les pendre par les pieds. Je leur trouvais tous les défauts du monde : bruyants, moches, mal éduqués, je vous passe les détails et le listing. Alors, étant une fille intelligente dotée de maturité, je les foudroyais du regard. Les parents aussi. Oui, je sais, c’était nul mais j’étais jeune et conne. Et puis j’ai eu un enfant et je suis devenue plus douce. Mais ça n’a pas fait avancer le Schmilblick. J’étais moins jeune et (peut-être) un peu moins conne, quoi que.
Puis est arrivé le jour où, en fixant un de ces petits êtres délicieux, d’un seul regard je l’ai fait pleurer. OuilleOuilleOuille. Plus trop le choix. Il était temps de changer ma façon de voir et de regarder les mioches, pardon, les enfants, ceux des autres bien entendu, la mienne étant «parfaite». Evidemment.
Ça m’a pris un an ! Pendant une année j’ai fait attention à mon attitude, à mes pensées, à mon regard, à mon dialogue interne. J’ai commencé à me dire des trucs rigolos quand j’entendais un hurlement à me péter les tympans, j’ai essayé de les trouver mignons quand ils me bousculaient dans les cafés en courant, et bien sûr, en criant, de les regarder avec douceur quand ils me stressaient en sautant partout avec leurs chaussures sales. Je me mordais l’intérieur de la joue en me répétant, comme un mantra : «Pas mes gosses, pas mon problème, respire et surtout ne les foudroie pas».
A force, petit à petit ça s’est adoucit et un jour dans la rue j’ai levé les yeux sur un enfant et il m’a souri. Je vous jure. Et vous savez quoi, je lui souriais aussi. Quel moment sympa !
On est qui on est. Nos défauts on les connaît, nos qualités aussi. Enfin, à priori. Tous les jours on peut être attentifs à nos points faibles tout en mettant en exergue nos points forts.
Pourquoi ne pas essayer de se plaire à soi-même un peu plus chaque jour, d’être fier de soi, rien que pour soi ?! Non ce n’est pas de l’égoïsme, ça s’appelle apprendre à s’aimer et à se respecter. C’est primordial.
On a l’ADN de notre personnalité, on ne peut pas TOUT changer. Et heureusement. Mais on peut monter un peu la barre, pour se challenger, pour se prouver qu’on peut être qui on a envie d’être.
Bon, maintenant je dois vous avouer que j’ai toujours le regard qui tue, mais seulement dans certaines circonstances, comme l’injustice ou la bêtise. Mais là on touche à mes valeurs racines, alors c’est un autre combat.