Aujourd’hui il existe la thérapie par le rire. Ca a un nom scientifique, la géolotologie [du grec gelos : « le rire » et de logos : « parole, discours », elle est l’étude du rire et de ses effets sur le corps, dixit Wikipedia].
Combien de fois avez-vous entendu des phrases telles que : « il faut avoir de l’autodérision – il faut être léger – il ne faut pas se prendre la tête – mais enfin change-toi les idées et rigole un bon coup ! »
Il faut… tu dois… fais ceci… arrête cela… !
Je vous l’accorde, ça part souvent d’un bon sentiment car la personne veut vous changer les idées et espère que cela vous fera du bien. Mais parfois ce n’est pas le cas ; c’est juste la personne en face qui n’a pas envie de s’encombrer avec les mauvaises énergies d’autrui. Ce qui est louable, je l’admets. Mais bon quand même. Les « yakafokon» yen-a-marre.
Rire fait du bien, ça on le sait. Rire distrait, arrête les ruminations, permet d’aller mieux, de faire passer une bêtise, de cacher sa timidité, de briser la glace, ou de se détacher de certaines situations un peu lourdes.
Les psychiatres disent qu’il ne faut surtout pas faire le déni de ses émotions négatives voire même que forcer à rire une personne prise dans une spirale d’émotions négatives intenses serait contreproductif et l’enfoncerait encore plus.
Sommes-nous rentrés dans une dictature de l’humour, un peu comme celle de la bienveillance et des « good vibes » ?
Le mot humour revêt plusieurs visages. Il y a le burlesque, la raillerie, le non-sens, l’absurde, la parodie, la satire, le mot d’esprit, le sarcasme, l’ironie, et enfin l’humour noir. Chacun le sien, ou les siens.
Quand ce n’est pas spontané et sincère, savoir lire le non-verbal et les émotions cachées peut vous aider à analyser ce qui se cache derrière cet humour, quel qu’il soit, ce rire forcé et ce faux sourire. Il peut y avoir une détresse, ou une personne dépassée émotionnellement par une situation, qui n’a d’autre arme que celle-là.
En conclusion, il n’y a pas de mal à se sentir triste, pleurer fait aussi du bien. Etre en colère peut être utile car certaines batailles demandent cette émotion et énergie pour pouvoir les gagner.